xxx m’a dit de P.B
Thème : Drame existentiel
Résumé :
Eva est jolie, très jolie, et se sert de son corps comme d’un passeport vers les autres… Issue d’une famille d’originaux délabrés (son père est un adolescent attardé, fumeur de joints, joueur et séducteur invétéré. Sa mère est une mythomane hystérique qui s’adore), Eva possède tous les atouts de la contre-performance ; Elle enchaîne les petits amis et les renvois de divers établissements scolaires, avant de s’envoler au bras du pauvre Marc, un père de famille qu’elle a proprement vampirisé.
Marc en effet, obéît au doigt et à l’oeil de sa dulcinée caractérielle, qui le traîne de force à Saint Barth’, puis en Guadeloupe, puis d’un appartement de banlieue chic à un autre, et même jusqu’en prison pour viol de mineure. Eva considère Marc comme une chose, et ne lui accorde aucune valeur. Elle le trompe avec tout ce qu’elle peut ; du garçon d’étage de l’hôtel, au bel Alexandre, en passant par Daniel ou Julien, le photographe. Elle ne rendra Marc à la civilisation, qu’après (lui avoir fait perdre famille, travail et appartement) l’avoir proprement rincé…
Insoumise et ambitieuse, Eva ne voit pas le début d’une vie « normale ». Après une brève carrière dans la mode, la jeune femme n’a toujours pas de lieu où vivre, et se débrouille au soir le soir, pour trouver un lit où dormir…
Critique :
Le portrait du personnage est bien planté, son étude relativement complète. Le caractère de l’héroïne est fouillé, original et conséquent.
L’écriture est rapide, fluide, forte de violence contenue, bouffeuse de papier ! Les mots se succèdent au rythme des pensées folles d’Eva, et souvent – de manière jouissive – la dépassent…
Les décors sont parisiens et bon 92, et ceux qui connaissent, s’y retrouvent carrément !
La construction est simple, chronologique ; les évènements de la vie de la jeune femme défilent et filent dans le temps. Malheureusement un peu trop de manière égale.
Le seul élément qui manque au texte, c’est une véritable histoire. Car s’il y a bien un personnage, un rythme, une écriture… il faut reconnaitre l’absence d’une intrigue, d’un but, d’un objectif, d’une remise en question ou d’un quelconque résultat, pour que le texte justifie pleinement son existence.